INTRODUCTION


 
 
1.1 Définition 
 
L’agriculture est une science qui s’occupe de la production végétale et animale. C’est aussi une activité économique ayant pour objet la transformation et la mise en valeur du milieu naturel afin d’obtenir les produits végétaux et animaux utiles à l’homme. Elle est aussi l’art de cultiver la terre pour produire les végétaux et animaux qui sont utiles à l’homme.
Nous étudierons quelques types d’agriculture à savoir : 
 
  • L’agriculture biologique et durable ;
  • L’agriculture traditionnelle ;
  • L’agriculture conventionnelle et chimique.
Nous mettrons un accent particulier sur le type biologique et durable qui est plus pratiqué chez nous avec un accent sur les technologies déployées.
                 
1.2 Les types d’agriculture   
 L’agriculture durable, quant à elle, est celle qui valorise au mieux les ressources naturelles et s’adapte à un environnement qu’elle transforme sans le détruire. Elle met l’accent sur les points suivants :
 
  • L’utilisation des ressources naturelles par une production optimale économiquement viable et culturellement adaptée ;
  •  L’utilisation des intrants naturels ;
  • L’utilisation des intrants externes.
A la lumière de ces différents points de référence, nous pouvons définir, dans le cadre des activités du réseau de développement, l’agriculture durable comme une agriculture qui valorise d’une part les ressources naturelles, locales (climat, sol, végétation) et d’autre part les savoirs et les savoir-faire techniques, organisationnels, locaux ou les connaissances endogènes utiles susceptibles de rendre les parties performantes rentables. C’est une agriculture adaptée au milieu local et accessible à la majorité des producteurs. Elle perfectionne à bas niveau l’utilisation des intrants externes. 
 
1.2.1 AGRICULTURE BIOLOGIQUE ET DURABLE  
L’agriculture biologique est une méthode de production de denrées végétales et animales qui demandent bien davantage que l’élimination des pesticides, des engrais chimiques, des antibiotiques et des hormones de croissance.  L’agriculture biologique est un système de production dont le but est d’optimiser la santé et la productivité des communautés biotiques interdépendantes, qu’il s’agisse d’organisme vivant dans le sol ou de populations végétales, animales ou humaines.  Elle privilégie les rotations culturales et les cultures de couverture et favorise l’équilibre des relations hôtes- prédateurs. Les résidus biologiques et les éléments nutritifs sont recyclés. Les cultures de couverture et les fumiers compostés servent à maintenir la richesse du sol en humus et en micros organismes.
 
En ce qui concerne la lutte contre les maladies et les insectes, les méthodes de lutte intégrées sont pratiquées. Sur l’exploitation agricole et biologique, les méthodes intégrées de conservation des sols et de lutte contre les herbes indésirables sont également à l’honneur. Si le besoin se fait sentir, l’emploi de certains produits antiparasitaires naturels ou non synthétiques est autorisé. Il faut également que tous les grains, fourrages et compléments protéiques qui entrent dans l’alimentation des animaux d’élevage soient produits selon les règles biologiques.
 
Avantages :
 
Le brûlis a une double fonction : 
 
1-Nettoyage rapide de la parcelle. Cela détruit les graines de la végétation préexistante et une partie du micro flore ;

2-La mise à disposition des éléments minéraux contenus dans les cendres (Potassium et Calcium essentiellement mais aussi phosphore et des oligo-éléments) ce  qui fait qu’on a un bon rendement, mais sur quelle durée.

 
Inconvénients :
 
  • c’est une agriculture itinérante (qui se fait en se déplaçant). Cette pratique ne nous permet pas de faire l’agriculture sur de longue durée si aucune précaution n’est prise pour arrêter le brûlage intempestif. Les micros flores sont constamment détruits par l’action du feu, les plantes se nourrissent mal et la productivité est affectée.
 
1.2.2 LES PRATIQUES ET PRINCIPES DE L’AGRICULTURE BIOLOGIQUE ET DURABLE   
Racines, faune, flore, micro et macro organismes et le sol : un monde de communications et d’équilibres pour accroitre la productivité. 
Dans nos champs, nos jardins, sous nos pieds, les racines forment un enchevêtrement parfois très dense. Elles ancrent le végétal à son substrat mais ont aussi bien d’autres fonctions (l’alimentation de la plante en eau et en éléments nutritifs). Ce qu’on connaît le moins, c’est leur faculté à impliquer les organismes qui cohabitent avec elles dans le sol : bactéries, champignons et autres invertébrés. Tout un réseau de communication intense existe sous nos pieds. La notion de sol vivant, synonyme à nos yeux de sol fertile, s’exprime bien là car toutes ces relations servent à la plante, à sa nutrition comme à sa protection. Si vous perturbez peu le sol et semez des couverts végétaux, c’est déjà très bien. Mais si vous développez aussi une plus grande diversité végétale avec un maximum de couverture vivante (au-delà des simples résidus) c’est encore mieux. 

 
1.2.3. AGRICULTURE TRADITIONNELLE
En jetant un regard sur la présentation de l’agriculture africaine, on constate que la pratique qui domine d’une part est la monoculture (sans rotation). Il suffit de prendre pour exemple les systèmes céréaliers sahéliens. Le second aspect est le système de défriche brûlis ; il est observé un peu partout en Afrique mais surtout observé au niveau du système agraire des zones forestières : c’est l’agriculture itinérante sur brûlis. 
 
 
 
1.2.4. AGRICULTURE CONVENTIONNELLE ET CHIMIQUE 
 
A- L’agriculture conventionnelle :
 
L’agriculture conventionnelle est une agriculture au sein de laquelle on utilise les gros engins agricoles et les pesticides. Cette agriculture qui met de façon subite la terre à nue et désorganise toute la structure du sol. La terre est ainsi exposée au vent (l’érosion éolienne), pluie (l’érosion pluviale), soleil (grande chaleur : action directe des rayons solaires sur le sol et ses éléments vivants)

  1. Avantages :
  • Grandes superficies vite emblavées ;
  • Gain de temps ;
  • Rendement élevé ;
  • Réduction de la main d’œuvre.
 
  1. Limites ou contraintes :      
  • Il est difficile de pratiquer l’association de cultures en agriculture conventionnelle ;
  • L’agriculture chimique ;
  • C’est une agriculture au sein de laquelle on utilise les intrants chimiques. En Afrique ces intrants sont utilisés de façon non contrôlée ;
  • Les produits issus de ces intrants ne sont pas sains : la consommation porte atteinte à la santé ;
  • La conservation difficile des produits (surtout les produits maraîchers ;
  • Le non-respect de l’environnement ;
  • Les engrais chimiques utilisés rendent les micro- organismes inactifs si bien ils finissent par mourir faute de déchets organiques à consommer…